5. Évaluation

5.4. Conclusion

Il y a de nombreux avantages à la virtualisation d'une tâche de formation, comme :

  • La ludification des tâches
  • Les mesures objectives (analysables informatiquement) : L'évaluation du comportement de l'apprenant qui reposait essentiellement sur les observations du formateur, peut maintenant être complété par des données objectives issues des interfaces de mesure
  • Les économies (humains, financiers) : La simulation de la tâche permet de réduire la charge de travail du formateur, il peut ainsi s'atteler à d'autres activités ou superviser plusieurs apprenants en même temps
  • La répétabilité de la tâche à l'identique : Contrairement au monde réel où les événements ne sont pas tous prévisibles, en environnement virtuel on peut répéter une tâche à l'identique en paramétrant tous les événements
  • Davantage de contrôle sur la tâche et sur l'environnement : La tâche étant simulée, il est plus facile des contrôler les éléments qui influent sur sa réalisation, tels que les obstacles, le niveau de difficulté, les aides logicielles ou les perturbateurs
  • La diminution de risques d'accident (réel) : Il y a moins de risques pour les acteurs de la tâche (apprenant, formateur, autres utilisateurs de la route), ainsi que l'environnement (aménagements urbains). L'apprenant pourra ainsi expérimenter des situations dangereuses, mais sans aucun risque réel.
  • La possibilité de rejouer complètement la tâche, car toute l'activité virtuelle et réelle de l'apprenant a été enregistrée
  • L'adaptation aux capacités des apprenants
  • La visualisation des phénomènes invisibles


Ces technologies sont en constante amélioration. Malgré leurs avantages certains, elles ont également des limites. Parmi les champs d'amélioration, on peut citer :

  • Le niveau de réalisme des environnements
  • Les techniques d'interaction (sélection, manipulation, déplacement, ...)
  • Les agents virtuels émotionnellement expressifs
  • Les avatars
  • L'intelligence artificielle
  • L'immersion mutli-sensorielle
  • La non-intrusivité des interfaces matérielles
  • Le cybersickness
  • Les problèmes hygiéniques liés au partage des visiocasques

Les éléments cités ci-dessus sont des limites technologiques, mais ce n'est que temporaire, car la technologie évolue très rapidement. On peut conclure en citant G. Burdea, l'un des pionniers de la réalité virtuelle, qui définit celle-ci par le triptyque : Immersion, Interaction et Imagination (schéma 4) : le terme "imagination" étant présent, car c'est la seule vraie limite de ce que l'on peut faire dans un environnement virtuel.


Schéma 4 - Le triptyque : Immersion, Interaction et Imagination d'après G.Burdea